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cheveux en vrac

31 octobre 2013

ensuite

bon, la base de rattrappage était donc là.

 

le temps passe, les cheveux poussent, toujours aucun soin qui tient, malgré les après-shampoings en couche, le beurre de karité qui fait des pâtés et ne nourrit rien. j'ai l'impression d'avoir du gruyère à trous à la place des tifs, tout passe dedans et dégorge aussi sec.

 

mon dégradé me plaît bien, il faut dire que c'est à peu près ma coupe depuis dix ans, du coup c'est ma "tête habituelle". reste que la queue du V prend bien dans la tête, elle se prend les frottements, les chignons en urgence (je ne supporte pas d'avoir les cheveux sur le visage), les lanières de sac, bref.

 

toujours des noeuds, je tente de mettre des huiles de marques connues dessus, que dalle, toujours aussi rêches.

je réfléchis doucement à tout ça, je laisse un peu tomber les soins de grands commerces, et puis un jour, je me démêlle les cheveux relativement doucement après un shampoing, et là, gros noeud sauvage, et tout s'arrache. une belle petite pelote. c'est trop; j'y songe depuis un moment, là je le fais; je coupe dix à quinze centimètres.

 

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une coupe droite, qui me fait mal. mal encore de perdre autant, de devoir couper pour rattrapper la brûlure, et savoir qu'il reste encore autant à couper au fur et à mesure. huit mois depuis le massacre, dix-douze centimètres de cheveux propres, j'en fais des rêves, la nuit, je compte ce qu'il me reste à retirer.

je sais que c'est égoïste de se plaindre, d'autant plus que je savais ce qui me pendait au nez. mais ça fait mal, quand même.

 

ce noeud qui a cassé a été la goutte d'eau; je regarde ce qu'il me reste comme huiles naturelles dans le frigo; ricin et avocat. je fais un mélange rapide. j'ai gardé un gros pinceau plat de l'époque de mes décolos, je me passe l'huile sur les racines, en me disant que j'en ai bien trop mis dans le bol. que dalle, 30ml de bonne grosse huile visqueuse et épaisse, et tout y passe, mes cheveux n'ont même pas l'air mouillés, à peine humides.

 

on voit super bien la différence entre les deux natures de cheveux, les vivants et les zombis.

 

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l'huile de ricin m'a toujorus fait du bien, j'en avais quand mes ongles cassaient en boucle, ça les nourrissait particulièrement bien. l'avocat, je n'ai plus la moindre idée du pourquoi de sa présence le frigo.

bref! je fais des doses d'avance, je me dis que cette fois-ci mes cheveux ont tout bu parce que ça faisait longtemps, etc.

 

je lave, et là... je n'ai jamais eu les cheveux aussi doux. vivants, souples, ils existent à nouveau! les tifs morts le restent, mais sont à peu près fréquentables malgré tout. ce sont des trognons de cheveux, ça ne changera pas, seule la coupe au fur et à mesure saura en venir à bout. ils baveront de l'huile jusqu'au lendemain, où j'ai refait un lavage.

 

je passe les deux jours suivants à me toucher les cheveux, à me dire que c'est incroyable, et aussi à psychoter sur le fait qu'ils sont peut-être beaux, normaux, enfin, mais qu'il n'y en a que dix centimètres.

 

malgré l'huile et ma nature de cuir chevelu, qui a tendance à regraisser, il se passe quatre jours facile sans shampoing. ça tombe bien, puisque le matin du cinquième jour, arrive ma commande aromazone, avec entre autres leur base neutre pour shampoing.

 

je lance un bain d'huile (les mêmes), et j'ajoute du lait de coco, trouvé lui aussi dans les placards. mes cheveux boivent leurs 30ml et en demandent encore. je garde la salade sur la tête deux heures et demi, trois heures, je lave avec la base, et là... miracle.

 

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2013-10-31 13

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

enfin, je retrouve des cheveux. la ligne nette entre les vivants et les zombies ne frappe plus l'oeil, mes cheveux sont doux, les dix premiers centimètres sont vraiment changés. les cheveux morts restent durs au toucher, ils crissent, mais sont vivables et ne choquent plus comme avant.

 

bref, le chemin sera long, mais rien qu'en postant les photos je vois qu'il y a eu un grand changement positif, c'est déjà ça.

j'aimerais retrouver ma longueur d'avant, mais cette fois-ci avec des soins naturels et des cheveux en forme. j'ai beaucoup coupé ces derniers huit mois, et je n'ai eu que l'impression de regresser. dans mon souvenir mes cheveux poussaient très vite, je croise les doigts pour que ce soit encore le cas...

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31 octobre 2013

tout départ

bon, il faut un premier message à chaque blog, alors voilà.

 

pendant quelques années, j'ai laissé pousser mes tifs. ils étaient un peu sauvages, je ne m'en occupais pas très bien. ils étaient balèzes et poussaient bien, du coup, pourquoi s'en préoccuper?

et puis un jour, j'ai fait ce que je rêvais de faire depuis toute petite; je les ai teints en blanc. c'est à dire décolorer, et puis colorer en mauve dessus pour casser le jaune et obtenir soit un blanc (colo réussie) soit un mauve façon rinçage de vieille dame (colo ratée). ça m'a beaucoup plu, et comme je pensais à peu près connaître ma nature de cheveux (genre en acier, disons), j'y ai été fort sur les décolos et colos, à peu près toutes les deux ou trois semaines pendant... deux ans et demi, disons.

 

ça donnait ça;

 

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comme on le voit, la coupe est irrégulière, les cheveux en eux-mêmes sont un peu cuits, mais même à ce régime de décolo colo ultra fréquente, je les trouve en super bon état pour ce qu'ils endurent. on voit aussi que j'ai une touffe de tifs assez notable. c'est déjà ça.

 

et puis, un jour, j'en ai eu marre du blanc-jaune, des reflets mauves si la colo reste deux minutes de trop, alors je colore. rose, rouge, violet, plein de couleurs y sont passées. ça rendait pas mal.

 

et... la colo de trop. un orange immonde qui ne m'allait pas du tout, trop violent, moche sur moi, une belle couleur, mais pour quelqu'un d'autre. alors je décolore. je l'avais déjà fait, ça avait toujours bien marché (des cheveux en acier, je vous dis). mais là, je ne suis pas chez moi, j'en ai pour quelques semaines, alors je vais chez un fournisseur de coiffeur et je lui donne les noms de ce que j'utilise d'habitude, il me conseille sur des équivalents, puisque l'un des produits lui manque... je demande si je fais bien la même chose qu'à chaque fois, il me dit oui. je lis les étiquettes, je fais attention... et je décolore.

 

entendons-nous bien. je sais que c'est "risqué" de faire des colos, des décolos, de rajouter par dessus. aucun souci. c'est ma responsabilité, là-dessus non plus, aucun reproche. par contre, je suis rentrée avec un produit qui n'était pas un équivalent.

 

je lance l'opération, et là, je vais bosser sur mon pc. et... ça chauffe, mais je n'y fais pas attention. ça chauffe quand même beaucoup, il faut dire, et puis ça devient vraiment douloureux, alors je percute, je cours dans la douche, je rince, je rince...

j'ai mal, ça sent bizarre, je me dis que je perds beaucoup de cheveux par rapport à une décolo habituelle... et j'ai les chevilles mouillées, alors que je suis dans un bac à douche, tiens. je baisse les yeux, et je vois à peu près tous mes cheveux boucher la bonde, flotter dans l'eau, faire des vrais nids partout.

 

j'ai vraiment cru faire un cauchemar, être en train de rêver.

 

je tâte, je fouille, j'ai fini par comprendre qu'heureusement il me reste entre dix et vingt centimètres sur le caillou, que je ne suis pas chauve, que je n'ai pas de trou sur le cuir chevelu. je lave, je rince, je lave encore, histoire de découvrir un peu ce qu'il me reste...

 

je sors de la douche, je regarde le massacre; presque plus rien, les cheveux qui restent sont cuits, mous, sans corps, on dirait du plastique passé au four. les extrémités ont été brûlées chimiquement, je décide de couper le pire. je me retrouve avec... ça;

 

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l'ancienne couleur n'est pas totalement partie, je reste avec de l'orange un peu partout, et comme vus pouvez le voir, mes cheveux sont morts, complètement morts. même les passer sous l'eau les traumatise, ils ressortent mous, complètement sans tonus.

 

je reste un long moment sans rien faire, ils sont dans un tel état que je ne les passe presque pas au shampoing. ils ne prennent aucun soin, ils sont devenus tellement poreux que rien ne reste. ils font des nœuds terribles, rien que passer un doigt dedans les casse et les arrache. je les laisse donc mourir tranquilles pendant deux mois.

la couleur est infecte, j'ai des reflets roses, des mèches d'un orange dégueulasse. j'attends, j'attends. les cheveux morts tombent, les extrémités font tellement de nœuds qu'elles s'arrachent.

 

entendons-nous encore bien; je n'accuse personne de ce foirage, et je ne regrette pas les années passées en blanc. j'en parle ici parce que c'est dur de faire le deuil de ses cheveux, ça fait mal. je ne dis pas qu'il ne faut pas toucher au chimique, je veux juste montrer qu'on peut perdre une grosse, grosse masse de cheveux et reprendre espoir. c'est de ça dont je veux parler ici.

 

enfin, mes tifs reprennent un peu de tonus, un peu de poil de la bête, même s'ils restent des zombis. dès que je les sens assez forts, je prends une colo douce, blond cendré; je tartine tout ça, j'en profite pour couper les "pointes", disons plutôt les queues de rat, et voilà la base sur laquelle je repars;

 

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la suite au prochain numéro!

 

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